Collaborative fact-checking of : Le quotidien d'un artisan de la terre avec Antoine Hentsch, TheSwissBox Conversation

Antoine Hentsch - (Agriculteur à la Ferme des Éterpis)

Les appareils mécaniques coûteux, herse-étrilles, herse-étroits(?), consomment du pétrole, et produisent du CO2, et c'est un problème

La plus grande partie des agriculteurs de la planète, sont bio

Il est interdit en Suisse, de faire de la culture nourricière en forêt

On importe notre bois, en Suisse, car cela est moins cher

6% de nos revenus sont destinés à notre nourriture

Les transformations climatiques impactent pour le moment positivement l'agriculture en Suisse, mais ce n'est pas le cas dans des régions proches

Sur Vaud, les paysans reçoivent 80'000 CHF par année par l'état (c'est la valeur d'un exemple précédent, et c'est la moyenne vaudoise confirmée par Antoine Hentsch)

San l'état, l'agriculture de vit pas (en Suisse)

29 à 30 hectares, en moyenne vaudoise, donne de 60 à 80'000 CHF de paiements directs, soit un tiers du chiffre de la ferme. Sans cette aide, c'est la faillite

Il existe un contrôle qualité sur les fleurs par exemple, pour soutenir la biodiversité. Mais ce n'est pas le cas pour les tas de caillou ou nichoirs (qui servent de chasse aux primes dans un coin)

C'est 7% de surface agricole non travaillée, qui vont être compensées par importations. Sur les 1 Millions d'hectares de la surface cultivé en Suisse.

L'autonomie alimentaire en Suisse: c'est 50% environ. C'est le même chiffre depuis 20 ans, alors que la surface agricole a diminué. Le rendement est resté constant. On était 6,8 millions, on est 8,3 à 8,5 millions, et ce chiffre est resté le même?

L'agriculture biologique va produire avec un rendement de 20 à 25% de moins.

Il faut éduquer le consommateur qu'une pomme de terre galeuse est parfaitement comestible. Il 'est pas nécessaire de la déclasser pour le bétail, comme actuellement.

Il est nécessaire mettre en valeur les déchets de la production alimentaire actuelle, en les transformants. Cela permettra d'augmenter notre auto-approvisionnement (en Suisse)

L'autonomie (alimentaire) est difficile, car nous sommes beaucoup trop nombreux pour la surface. Jancovici l'explique très bien, la densification n'est possible que grâce à l'énergie du pétrole

Dans le monde, à peu près 1/3 de la production est jetée

L'état n'est jamais à l'origine des changements. Dans l'histoire, ce sont des collectifs externes au système qui le change. L'état résiste à toute transformation.

L'agriculture vaudoise va très bien, ils ne sont pas si mal lotis, même si c'est du travail. En finance, c'est OK.

Mes activités sont très variées et j'apprends énormément, c'est cool. Mais au tarif horaire, je ferai mieux de donner des cours

Je reçois entre 2 à 3 demandes par semaine de bénévolats (Woofer) pour venir aider.

En Suisse, une loi permet de passer une ferme au 1/3 de sa valeur, à un enfant direct uniquement. L'accès à la terre en Suisse est très difficile. (70 kf de remboursements de dette, à couvrir par année pour les 10 hectares des Éterpis)

En Suisse, on ne trouve pas de terrain pour devenir agriculteur. (Alors que si cela allait vraiment mal, cela devrait être facile)

La Biodynamie, proposée par Steiner, à la demande des paysans. Une approche holistique globale des sols... 40 bouquins et plus de 200 conférences (sur plusieurs sujets), l'Anthroposophie. On n'est pas trop anthroposophe aux Éterpis.

Une approche un peu plus scientifique: L'essai DOK mené depuis une quarantaine d'année en Suisse, vers Bâle.

On renonce nous-même aux produits utilisés en Bio, comme le cuivre ou le souffre. Exception sur l'inoculation volontaire d'une bactérie pour protéger les pommes de terre, des doriphores.

Mon rôle en tant que Paysan, c'est de produire de la bouffe. Mais sans avoir tout défoncé. (Il faut que dans un siècle, cela fonctionne encore)

Jean-Marc JANCOVICI (TheShiftProject)

Il y a 20 ans, les congés en cas de "trop de chaleur" c'était 30 degrés, ou 31? (à l'école). Maintenant ce serait trop fréquent...

Si on regarde le rapport Meadows (indépendant du problème de réchauffement), on est pile dedans. On est pile dans le mur. Et on continue, à coin.

Quand on descendait dans le sud en moto, il y a 20 ans, il fallait nettoyer la visière (insectes). Maintenant, plus rien.

Par habitant, en Suisse, on consomme toujours plus (énergie, km, viande, ...)

Faut-il une dictature pour imposer la retenue? Mais je suis convaincu du contraire, voir la discussion avec Dimitri Courant. La conscience collective et la volonté d'action sont les meilleures options.

Ma plus grande source d'inspiration: J'aime pouvoir agir sur mon environnement, pour contribuer à créer et entreprendre, et faire mieux