Collaborative fact-checking of : IMMIGRATION : LA RÉALITÉ FACE AUX MENSONGES

François Héran, vous êtes sociologue, anthropologue et démographe.

François Héran, vous êtes […] depuis 2018 professeur au collège de France, sur les chaire migration et société.

François Héran, […] vous dirigez l’Institut Convergences Migrations.

Tania Racho, vous êtes docteure en droit européen et chercheuse associée à l'université Paris-Saclay.

Tania Racho, […] vous faites partie du réseau Désinfox Migrations.

Vous avez tous les deux signé dans Le Monde [...] en février 2023 une tribune qui demande une convention citoyenne sur les migrations

La migration augmente, elle augmente assez fortement depuis 2000

La migration […] stagnait du milieu des années 70 jusqu'à 2000

L’indicateur [de la migration] c'est la part des immigrés dans la population française. c'est la résultante de toutes les entrée les sorties et le décès.

Cette part [des immigrés] n'a cessé de progresser de 7 ~ 8 % de la population à maintenant 12 %.

La seconde génération née en France, d'au moins un parent d'immigré, on arrive presque à 1/4 de la population.

Si on regarde le fait d’être lié à l'immigration sur un, deux, trois générations […], presque 1/3 de la population adulte qui concernée.

La migration dans le monde a progressé de 60 % [depuis] 2000.

Des pays d'émigration comme la Hongrie, la Pologne, qui n’attirent pas les gens.

Il y a des études qui démontre qu'en France […] il y a un décalage […] entre la perception qu'on de la proportion de personnes étrangères et sa réalité. Les dernières études datent de 2018.

La population d'immigrés c'est 10,3 % e la population française.

Si on enlève les personnes qui ont acquis la nationalité française on tombe […] à 7,8 % de la population française. Selon les chiffres de l'INSEE.

[La définition de ] l'immigration ça inclut les personnes qui ont acquis la nationalité française.

40 % des immigrés ont acquis la nationalité française.

Les études démontrent […] que les raisons du départ se situe dans le pays d'origine, il ne se situe pas dans le pays d'arrivée.

Les parcours d'exils sont très rarement linéaires et donc le pays de destination se retrouve au fur et à mesure de l'exil.

La régularisation qu'il y a eut en Espagne. Il y a eut 600 000 personnes régularisés en 2005 en Espagne.

Les demandeurs d’asile ils ont étés beaucoup plus nombreux a aller en Allemagne qu'en France.

La part des Syriens qui sont des déplacés externes, c'est à dire qui ont dû fuir leur pays, c'est à peu près 18 % ~ 20% des déplacés externes qui ont réussis à déposer une demande en Europe.

[La France, sur] le cinquième des Syriens qui ont réussi à déposer une demande [d'asile] en Europe, nous n'en avons accueilli que 4 %.

Nous sommes l'un des pays d'Europe qui attire le moins les autres Européens.

Les migrants dilatent la taille de l'économie, ils apportent plus de consommateur, de producteurs, de cotisants, de contribuables, etc.

[Les populations de migrants] sont concentrées dans les âges actifs.

Lors de la crise du COVID, ce sont bien les immigrés qui […] ont assurés la continuité de la vie économique et sociale.

[Les immigrés] sont sur représentés dans les métiers dits pénibles et précaires.

Il y a trois étages dans la théorie du grand remplacement. 1. Aspect démographique : la majorité va être supplanté par la minorité […]. 2. L'idée que ça va être un changement de civilisation […]. 3. Un aspect très important de la théorie, tout ça c'est voulu […] un grand complot

L'enquête "trajectoires et origines" dit qu'il n'y à que 5 % de le population qui a des 4 grands-parents immigrés.

Les personnes liées à l’immigration Maghrébine ne sont que 20 % a avoir leur 4 grands parents immigrés.

Aux États-Unis il y a un siècle, les juifs, les catholiques, les slavs ne faisaient pas partie de l’identité américaine.

Quand il y a des délits qui sont commis par des personne étrangères à 98 % il s'agit de délits. Une délinquance qui sont liés à des situations précaires.

Il y a un biais dans la justice qui a été démontré par des chercheurs, notamment par le CEPII […], les étrangers […] sont plus systématiquement condamnés que les français […] et condamnés à des peines plus loures.

[Le] biais dans la justice […] aboutit […] à une sur-représentation des étrangers en prison.

[Même si] on enlève ces biais [de justice], il y a encore une sur-représentation des immigrés et même des enfants d'immigrés dans le population carcérale.

C'est compliqué même pour un français ou une français d'épouser une étrangère ou un étranger.

[Pour épouser un étranger], il faut attendre un certain temps, il faut avoir une certaine surface d’appartement, il faut avoir un certain niveau de ressource, etc.

[Les titres de séjour pour] regroupement familial stricto sensu, quand on prend la moyenne depuis 10 ans, effectivement c’est 12 000.

Il faut actuellement attendre 18 mois avant de pouvoir commencer à demander le regroupement familial.

"Pensez vous qu'on ne se sent plus chez soi en France ?" En gros, vous avez les 2/3 des gens qui disent "oui, on ne sens sent plus chez nous, il y a trop d'étrangers", etc. (enquête fracture française)

La CNCDH ont calculé un indice de tolérance […] qui globalement s'améliore.

Les jeunes sont de plus en plus tolérants. Eux sont habitués à l'immigration.

Les personne âgées [sont moins tolérantes à l'immigration].

[Les jeunes] s’abstiennent beaucoup et donc pèsent peu dans le débat électoral et dans les sondages.

La jeunesse est plus tolérante que les personnes âgées, vis-à-vis des questions comme l'Islam […] c'est tout-à-fait net.

Depuis 10 ans, l'Italie a enregistré très peu d’asile.